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J'aurais voulu être une raconteuz'
31 janvier 2011

Aux sombres héros de la mer

Grâce à Manu et Estelle, sans oublier leur petite Fanny, nous avons passé un week end en mer. Ils vivent sur leur bateau du nom d'Argal (un voilier de 12m) depuis quelques années et ont été assez généreux pour faire partager leur passion aux petits terriens que nous sommes. On connaissaient le sac à dos, la marche, le bus, l'avion, les ferry, le dos d'âne... mais nous ne connaissions pas encore la mer. Et avec un prénom comme le mien c'est un peu la honte. Pas plus que si je vous dis que j'ai fais mes premières crêpes à 15ans... mais passons.

La mer, c'est bleu (à St barth turquoise même), c'est immense, c'est l'infini, c'est l'évasion... ça on le savait. Mais la mer c'est aussi la façon de sentir ton estomac remonté bien trop près de ta luette. C'est pas de ma faute je dois avoir l'oreille interne de déréglée (oui ya pas que ça que j'ai de déréglé,  je sais) du coup vous vous imaginez bien que j'appréhendais un peu de me la jouer Vomito party en public et surtout de pourrir le week end escapade. J'ai su anticiper et à peine le pied à bord je gobais un Mercalm (qui doit aussi servir de tranquillisant à chevaux parce que pour le coup la mer elle était grave calme), ce qui a rassuré mon cher et tendre, je n'allais pas passer ma nuit à vomir en le suppliant de me ramener à terre.

La terre justement, que tu vois différemment une fois passée de l'autre côté. "Hey Doudou t'as vu les maisons elles bouuugent!!" Oui tout bouge sur un bateau, surtout quand on est 9 (on aime la promiscuité nous) et que dès que quelqu'un se lève t'as l'impression que ton estomac va suivre. Il te faut trouver une place, ne toucher à rien, éviter de t'accrocher à tout et n'importe quoi, il manquerait plus que je déchire la voile... fixer un point au loin et surtout prendre le rythme du bateau. Sauf que moi les gars j'ai pas l'habitude que mon canap' il me trimballe dans tout le salon hein. J'suis, de par ma pratique artistique (attend jme la pète, c'est mon blog, j'dis c'que j'veux!) une nana assez ancrée. Et là on me demande de planer, de me laisser prendre par la houle, de compenser dans ma tête ce que mon corps est en train de vivre. J'avais bien fais de gober le Mercalm.

Exemple 1: Tu manges. Y'a une vague. Le bras qui tient ton assiette tire à gauche pendant que l'autre bras tire à droite et t'essaies de garder la bouche au centre histoire d'être sûre d'attraper une cuillère au passage. Facile!

Exemple 2: Ta vessie t'oblige à te diriger au plus vite aux toilettes. Sauf qu'il te faut descendre en "soute", traverser la salle de vie. Trouver le loquet qui coince la porte, le débloquer. Ouvrir la porte en pensant que tu risques de voler avec elle si t'es pas assez stable. Rentrer dans le cabinet c'est déjà compliqué, mais t'asseoir pile du premier coup sur la cuvette c'est du domaine de l'exploit. Ton corps vit donc le parcours du combattant pendant que ta tête ordonne à ta vessie de rester contractée!!! Pour le Vomito, Manu m'avait dit que je n'avais qu'à faire par dessus bord, mais je me voyais mal pencher mon postérieur par dessus bord pour l'Instant Pipi. Et de toute façon j'ai même pas vomi.

Et comme nous sommes des z'aventuriers dans l'âme près à tout pour un peu de découverte, on a su mettre de côté les aspects contraignants pour ne garder que le meilleur.

Comme la mer te berce constamment (jamais de répit, parole de pimouss!) tu es dans un état comateux, tu es apaisé, le vent frais (ha bah non à St Barth y'a pas de vent frais, je m'emportais un peu là, comme un élan de patriotisme "BZH forever") ouais enfin à défaut de vent frais c'est le soleil qui te pique les joues, comme ça tu bronzes vite et t'as la peau salée aussi. Et tes cheveux ils blondissent au soleil du coup, et même quà force de tirer les boutes tu vas avoir les mains calleuses et on dira de toi "ouais c'est la fille qui vit sur son bateau, c'est pas une petite celle là, elle en a bravé des tempêtes..." et hop! D'un coup d'un seul tu te sens prêt à conquérir toutes les mers du monde.

Tu penses à toutes ces légendes de marins (style Titanic?? euh non! Style "le tour du monde en 80 jours de J.Verne que t'as jamais voulu lire parce que y'avait pas de princesse dans l'histoire) et tu te dis qu'une fois de plus on n'est rien. Ou du moins pas grand chose.

Que sous toi il y a une vie, que ça grouille de petits poissons, de tortues, d'étoiles de mer, de requins, de corail... et quand tu es assis dans ton canap' aussi il y a une vie sous toi tu me diras: ta voisine qui écoute JJ.Goldman à fond. Au dessus de toi aussi ça grouille avec les mioches qui font le marathon à 7h le dimanche matin... Mais les poissons eux ils ne viennent pas polluer ton bien être. En même temps dans un bateau tu ne peux pas non plus te détendre à 100%, il y a toujours un truc à faire, à réparer, à astiquer, à diriger... Alors que chez toi tu risques pas de te réveiller en plein périph' si t'as oublié d'ancrer avant d'aller te coucher.

Nous avons passé la nuit au mouillage (c'est à dire ancré). Nuit que j'ai passé dans la cabine de princess de la petite Fanny, j'ai beau être de nature claustro, j'ai passé une nuit de rêve. (Il y a une photo dans l'album On the Rgal Boat Trip) Et nous avons rejoint l'autre bout de l'île pour une petite traversée le lendemain midi. Les pimouss aux boutes et aux manivelles, le capitaine à la barre et les femmes accrochées et silencieuses. Le moteur en marche, on prend des noeuds (pffff je sais même pas si on dit ça comme ça, on prend de la vitesse quoi!) les pimouss tirent les boutes, la voile monte, on prend le vent et zouuuu on coupe le moteur et on est emporté par le bruit du vent dans la voile, par la coque qui perce les flots, et c'est trop beau. On plane. L'instant est magique mais dans la vraie vie et c'est ça qui est bon. Ça brasse un peu puisqu'on tangue à bâbord (ne soyez pas impressionnez je suis une vraie marine) mais le 2ème effet Mercalm m'a rendu toute smooth et je vogue. Loin... si loin.

Et j'ai vogué jusqu'au lundi matin. Puisqu'après le mal de mer, je me suis fait le mal de terre, normal. Alors pour ceux qui ne savent pas c'est que ton corps il est tout mou, tu plies les jambes et tu marches en dodelinant. Et surtout bah tu sens que tout bouge encore... même ton canap'! Quitte à ce que ça bouge autant rester en mer va.

Dis Doudouuuuu c'est quand qu'on repart???

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Ps: Et c'est là où vous pouvez vous dire: "Va pas falloir lui dire 2 fois à Doudou!" 

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5 janvier 2011

MERCI!

J'ai un peu perdu le fil de ces derniers jours. Non pas qu'il ne se passe rien de palpitant sur le caillou, mais le manque de temps y est pour quelque chose. Et puis je tenais à vous laisser tranquille pendant les fêtes, ne pas venir chambouler vos batailles de boules de neige, vos éclate-bedons de foie gras, et ne surtout pas déranger l'ouverture des paquets cachés dans vos petits souliers...

Maintenant que tout ça est derrière nous, nous allons pouvoir reprendre le fil de l'histoire et je vais vous faire part de notre fin d'année.

NOËL : Une petite soirée entre exilés, en terrasse, bercés par le vent d'hiver tout de même, à déguster un délicieux repas que nos hôtes avaient préparés avec amour. Le rhum toujours de la partie bien sûr, à défaut du champagne qui coulait à flot sur tous les yachts.

Et puis le Gros Tout Rouge m'a apporté le plus joli des cadeau par bateau: ma Jude!

Quel bonheur de voir une tête connue, de pouvoir partager avec une amie chère un bout de notre vie d'ici, d'avoir des nouvelles du pays (ses valises étaient pleines de magazines de Pouf' ouiiiiii) de pouvoir parler blabla de filles, de comparer mon super bronzage à sa face si hivernale from Paris... (faut bien que j'me la raconte nan?)

De faire découvrir l'endroit le plus beau de l'île de nuit avec un ciel étoilé que jamais t'en as vu un comme ça, de voir que les moustiques s'attaquent à son sang frais et plus au mien... 

De manger du chocolat en buvant une infusion, de se réveiller en chantant des refrains débiles, de l'amener au troquet du coin où le ti punch on dirait du Destop (et de se rendre compte que moi je le bois direcc' et pas elle) de se coucher en faisant des gros bisous girly cul-cul la praline avec les yeux qui brillent, de croire qu'elle va rester toute la vie et ne pas voir le temps passer...

Et quelle nuit!!!

Ce fameux réveillon que jamais on aurait cru passer une soirée pareille. Monter sur scène au concert de zouk au plein milieu du port et mettre le feu avec nos déhanchés endiablés.

Se faire prendre en stop à 5 par "papa et maman" qui ont eu 9 enfants et ont l'habitude des trajets tout serrés où les 2 plus grands iront dans le coffre. Écouter le concert des yachts aux 12 coups de minuit, la tête dans les nuages du feu d'artifice.

Danser jusqu'au bout de la nuit sur le sable, le maquillage qui coule et les gosiers toujours asséchés. Raconter nos vies à de purs inconnus. Faire des sourires idiots pour se faire payer des verres. Taper la tchach à un vieux beau en découvrant qu'il est The Boss des lieux et n'avoir aucun scrupule à voler des bouteilles sur les tables.

Partir en courant faire des pipi de filles derrière une cabane en perdant la moitié de ses affaires et les retrouver au même endroit des heures plus tard. Sentir que plus ça va et moins ça va. Rigoler à en pleurer...

Se dire que la nuit est passée si vite, qu'il fait déjà soleil et qu'il serait temps de rentrer tout en se disant qu'il faudrait continuer... encore un peu... parce que c'est une nouvelle année!

Une année qui commence comme ça ne peut qu'être heureuse et pleine de jolis moments. Garder en tête que la vie ne doit être que bonheur et amour. Foncer. Oser. Se dire qu'on a le choix, tout le temps. Ne faire que ce qu'il nous plaît. Parce que ça passe décidément trop vite.

Ma Jude est repartie ce matin.

Forcement j'ai "si tant" de larmes et de tristesse dans le coeur mais je ne la remercierai jamais assez d'avoir volé aussi loin pour ces quelques merveilleux jours.

Tout comme je vous remercie tous de me lire, de me donner toujours autant d'amour télépathique, de penser à nous, de parler de nous, de nous écrire... Parce que je sais qu'on vous manque autant que vous nous manquez. Et que le manque des siens est le prix à payer pour cette vie inoubliable que nous sommes en train de rêver.

Puisque grâce à Karim-Dieu-Allah-Bouddah je vis comme dans un rêve.

Les 2 petits chanceux que nous sommes vous souhaitent donc une grandiose et tourneboulante année 2011. Avec tout notre amour!!!

Quant à nos résolutions, il n'y en aura qu'une : être heureux!

PS: si certains ont la chance de tomber sur un morpion gagnant (chez un buraliste hein, pas un vieux perdu au fond d'un slibard abandonné) il y aura toujours de la place pour vous... et on sait recevoir ici nan?

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J'aurais voulu être une raconteuz'
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